Peux-tu te présenter en quelques lignes?
Je m'appelle Bérénice, après le bac je suis entrée en classe préparatoire à l'ISCID-CO, l'école de commerce de Dunkerque. Je suis aussi la co-rédactrice et co-créatrice du blog "Jeunes à l'étranger".
Quand es-tu partie au Japon ? Dans quelles conditions ?
Je suis partie en 2009/2010 au Japon après mes deux années de classe préparatoires intégrées. Mon école avait créé un partenariat avec une université à Osaka (Osaka Gakuin University). Cette université ne proposant que des cours de japonais et de culture pour les étrangers, cette année d'études était en fait une année de césure. En gros, lorsque je suis revenue en France, j'ai repris mes études là où elles s'étaient arrêtées.
Qu’est ce qui t’as incité à partir à Osaka et prendre une année de césure ?
Ma passion pour la culture japonaise. Je voulais découvrir ce pays mais pas en tant que touriste. Je pense que visiter et vivre un pays sont deux approches totalement différentes. Quand on reste dans un pays pendant un an on a le temps de voir les "mauvais côtés" aussi et comprendre la culture et les mentalités.
Quelles ont été tes démarches avant et une fois sur place ?
Sur place mon université japonaise m'a très bien accompagnée. On était placé en famille d'accueil et ma famille s'est particulièrement bien occupée de moi. Avant d'y aller j'ai du postuler pour obtenir des bourses. Mon université française m'a accompagnée dans les démarches pour obtenir les bourses. Et une fois sur place il n'y avait que la carte de transport à acheter.
Quels étaient les requis internes à ton école pour partir en échange au Japon ?
J'ai du passer le test TOEFL avant de partir pour prouver que je pourrai me débrouiller en anglais sur place. Ensuite j'ai écrit une lettre de motivation et comme nous étions peu d'éléves intéressés par le Japon, et que mes professeurs connaissaient mon intérêt pour le pays, j'ai tout de suite été acceptée.
As-tu trouvé les formalités difficiles ?
Le test d'anglais n'était pas facile. Pour les démarches administratives c'était très simple. Les universités fournissent tous les documents nécessaires.
Comment s’est déroulée ton arrivée à Osaka ? Comment était l’accueil de l’établissement japonais ?
A mon arrivée, un étudiant japonais qui savait parler anglais est venu me chercher à l'aéroport et m'a conduit à ma famille d'accueil. Le petit "hic" c'est que ma valise était restée à Singapour où j'ai eu un transfert d'avion. Le transfert ne durait qu'une heure et le premier avion ayant eu du retard, la valise n'a pas suivi.... Heureusement le service de l'aéroport est venu me la rapporter le lendemain avec un peu de monnaie pour s'excuser de la gêne...
J'étudiais au centre international de l'université, c'est à dire que je ne pouvais pas étudier avec les japonais qui suivaient des cours dans leur langue. Dans ma classe, j'avais des étudiants de tous les pays : Allemagne, Australie, Mexique, Finlande, Etats-Unis, Thailande... L'ambiance était au top, beaucoup d'événements étaient également organisés pour que nous puissions rencontrer des locaux. Les japonais adorent les étrangers donc s'intégrer n'a pas été difficile !
Comment as-tu ressenti tes premiers jours au Japon? Dans quel état d’esprit étais-tu après quelques semaines ?
Les premiers jours, j'hallucinais sur tout ce que je voyais... Et après quelques semaines aussi ! Ce pays est tellement différent du notre, tellement complexe et culturellement riche. Les japonais ne sont pas encore habitués à cottoyer des étrangers et parfois leurs réactions sont étranges. Ils nous regardaient beaucoup, parfois avec admiration, parfois avec étonnement.
Quels ont été les évènements organisés lors des premiers mois ? Les rencontres que tu as effectuées ?
Les premiers mois il y a eu le "Kishibe festival" ce sont les portes ouvertes de l'université et nous, les étudiants étrangers, avons du organiser un stand et faire l'animation. On a eu beaucoup de succès !
Ensuite il y avait beaucoup de festivals en automne, ma famille m'y a emmenée. Il m'ont aussi emmené chez leur famille à Nara en espérant que je me marie avec leur fils célibataire (haha). J'ai aussi bien voyagé avec l'école, on a eu des déplacements à Kyoto pour les cours d'art ou d'histoire.
Grâce à ces déplacements, j'ai rencontré beaucoup de japonais mais aussi des gens du monde entier. Il y a quelques mois je suis allée à Bangkok rendre visite à une amie thailandaise rencontrée là-bas.
L’immersion était t’elle rapide ou un temps adaptation a t’il été nécessaire ?
Avant d'aller au Japon, j'avais beaucoup lu sur la culture et les mentalités. Je sais pas si j'ai eu un temps d'adaptation ou non mais je peux dire que cette année a été divisée en deux. La première partie était un émerveillement constant et a duré plusieurs mois. Je découvrais la ville d'Osaka et la région. Je faisais beaucoup la fête aussi avec des amis internationaux et japonais.
C'était aussi une période où j'ai beaucoup travailler le japonais, j'écrivais des lignes de kanjis dans ma chambre le soir. Pendant la seconde partie de mon année j'essayais de comprendre. J'ai eu des malentendus parfois, j'ai du me plier à des façons de faire que je n'aimais pas. Mais il faut comprendre la société japonaise et leur histoire pour s'y faire.
Et au niveau du logement ? Comment se déroulait ta vie au sein d'une famille japonaise ?
Ma famille d'accueil était géniale. Ils ne parlaient presque pas anglais mais faisaient des efforts pour utiliser des mots simples. Ils avaient la soixantaine mais étaient très dynamiques ! Ils tenaient un restaurant dans la maison donc autant dire que j'ai très bien mangé aussi. La maman était très drôle, elle me racontait ses journées et se moquait beaucoup de son mari. La papa était timide mais très gentil.
Parfois il venait m'apporter une pomme coupée en morceaux pour me donner du courage quand je travaillais mes kanjis sur le bureau. Ils m'apprennaient aussi des mots nouveaux, ils m'ont acheté plusieurs livres pour apprendre à écrire. Ils étaient aussi très ouverts et on pouvait parler des mentalités.
Comment se passe la vie étudiante au sein de l’université japonaise ?
Il y avait des sorties organisées pour les étudiants internationaux. Elles étaient organisées par des étudiants japonais qui voulaient rencontrer des étrangers et améliorer leur anglais. On est allé à Kyoto, dans des musées et des parcs d'Osaka. On a aussi fait la fête, on a fait Noël, on faisait les anniversaires, les fêtes japonaises. En Mars, à mon anniversaire nous sommes allés à Okinawa, une petite île paradisiaque, c'était génial.
Comment fonctionnait ton programme et tes cours ? Qu’en penses tu ? Quelle est la charge de travail ?
J'avais cours de japonais tous les matins, et les après-midi j'avais des cours en anglais sur la culture japonaise. A la fin je me suis inscrite à un cours d'histoire tout en japonais. Ce n'était pas facile mais j'ai réussi à m'accrocher. La charge de travail dépendait des ambitions des étudiants. je pense qu'il était facile de valider les cours mais si on veut être meilleur dans la langue il vaut mieux travailler beaucoup.
Comment a évolué ton niveau de langue ? Difficile de comprendre la japonais ?
Quand je suis arrivée là-bas je savais tout juste me présenter et je connaissais les caractères de base. J'ai beaucoup appris grâce à ma famille d'accueil. A la fin j'ai réussi à suivre un cours en japonais donc je suis plutôt fière de mes progrès !
L’intégration auprès des étudiants locaux est-elle facile ?
Oui j'ai rencontré des locaux car beaucoup de japonais aiment les étrangers. Mais je dirais que les relations avec les internationaux étaient plus intenses car on vivait tous la même expérience loin de notre pays et la communication est plus simple en anglais qu'en japonais.
La vie en dehors des cours ? Les possibilités de voyager le weekend ?
J'ai eu un mois de vacances en mars donc j'ai eu le temps de voyager. Kyoto et Nara, les deux anciennes capitales de Japon ne sont pas loin d'Osaka (environs 45 minutes de train pour aller à Kyoto) donc je m'y suis souvent rendue les weekends. Kyoto est une ville impressionnante, il y a beaucoup de choses à voir et je crois qu'en un an je n'ai pas eu le temps d'en faire le tour !
Comment as-tu trouvé Osaka? Quels étaient les coins sympas ? Les choses à ne pas rater ?
Osaka est super. C'est plus petit, moins étouffant et moins cher que Tokyo. Il y a deux centres ville : Umeda et Shinsaibashi. Umeda est chic, il y a beaucoup de magasins. Shinsaibashi c'est plutôt le quartier branché avec les boîtes de nuit et les publicités flashy. J'ai bien aimé aussi Banpaku-koen, c'est un grand parc et il y a un musée de l'ethnologie au milieu.
Ton avis personnel sur ton experience à Osaka ?
Cet échange était une expérience très importante dans ma vie. J'ai beaucoup appris sur les autres et sur moi-même. J'aimerais beaucoup y retourner pour y revoir ma famille d'accueil, j'ai l'impression qu'une partie de moi est encore là-bas, tellement j'y ai vécu de choses.
Vous pouvez retrouver les conseils de Bérénice pour partir étudier au Japon sur son blog "Jeunes à l'étranger" !
Pourquoi être parti étudier au Japon, qui est un pays assez atypique ?
J'avais 20 ans et j'étais en troisième année de Licence LEA. Je voulais partir super loin et mon université me proposait de partir là bas, j'ai donc accepté sans hésiter. C'est le côté complètement différent qui m'a attiré.
Comment es-tu parti ?
Ma fac possède un partenariat avec deux universités au Japon, une à Kobe et une à Osaka. Je me suis rendu sur celle d'Osaka, qui s'appelle "Momoyama gakuin St Andrews". C'etait une université privée assez chère, environ 8000 euros par an, bien que pour nous elle ait été gratuite. Elle est assez connue dans la région, il y avait des publicités dans le métro ou dans la ville.
J'ai du faire la demande d'un certificate of eligibility pour pouvoir étudier au Japon à l'ambassade Japonaise de Paris. Je suis allé directement à l'ambassade avec les papiers nécessaires que j'ai préalablement trouvé sur ce site. Il y avait un certains nombre de papiers à fournir :
La procédure prend entre 1 et 3 mois à se terminer selon la période, et si vous avez des difficultés à constituer votre dossier, vous pouvez contacter ou vous rendre à l'ambassade du Japon pour demander de l'aide.
Tu avais obtenu une bourse d'études pour partir ?
J'avais la bourse FSDIE LEA, d'un seul versement de 800 euros et aussi la bourse Mobicentre hors Europe de 260 euros par mois, et 400 euros par mois de la bourse CMB. Et à cela il faut ajouter la bourse nationale du CROUS sur critères sociaux. De plus, j'avais travaillé avant pour payer les loyers sur place que j'ai pu régler en trois versements. Mes parents ont finalement payé deux des trois versements, j'avais donc pas mal d'argent pour moi.
Comment s'est passée ton arrivée sur place ?
J'ai atteri à Osaka, aéroport du Kansai international. Une fois sur place, une étudiante japonaise (assistante) est venue me chercher. Elle avait été selectionnée avec 4 autres étudiants japonais pour s'occuper de tous les étudiants étrangers de la fac. Ces étudiants devaient venir nous chercher, organiser les fêtes, organiser les événements divers. Ils savent très bien te recevoir et sont très doués pour gérer les différents types d'évènements.
On a eu une première semaine d'orientation Week, où ils nous ont présentés la ville : la gare, le métro, la poste, le magasin le plus proche, les centres commerciaux, les banques. Ils nous ont expliqués comment ouvrir un compte en banque, comment payer ses factures, etc ...
Premières impressions vis à vis de l'université ?
Absolument énorme, l'université est très technologique et très très moderne. Tout est Hight-Tech, des portes qui s'ouvrent seules, aux toilettes hautes technologies, jusqu'aux ordinateurs présents partout.
Comment se sont passés les cours ?
Nos cours étaient en anglais. Nos profs venaient des États-unis ou d'Angleterre, mais vivaient au Japon depuis des années. J'avais 9h de cours de Japonais par semaine et 1h de "comparaison des cultures" entre les différentes nationalités présentes dans la classe et le Japon. Le prof étant de nationalité anglaise, il pouvait nous expliquer les choses avec du recul. Pour les cours, tu choisis ceux que tu veux, mais tu dois avoir au minimum 7 modules. J'avais pris le minimum, mais en moyenne les étudiants japonais ont une quinzaine d'heures de cours.
J'avais donc seulement 10h de cours par semaine, le Lundi, Jeudi et Vendredi avec la fin du semestre des exams assez faciles. Pour les cours de Japonais, au début ils étaient en anglais, puis à partir des deux mois sur place, ils étaient uniquement en Japonais. A chaque cours, qui durait 3h, on avait un quizz au début pour évaluer notre niveau et ce que l'on avait appris pendant le cours. Cela comptait dans la moyenne finale, donc cela force à apprendre et être attentif pendant l'ensemble de la session.
Par rapport à ma moyenne en France, les résultats obtenus au Japon comptaient pour 5 points sur 20, le plus important étant le rapport final, représentant 15 points sur 20.
Ils ont énormément de complexes sportifs qui sont gratuits pour les étudiants, j'en ai donc beaucoup profité. Il y avait un emploi du temps pour chaque sport afin que les complexes soient réservés seulement à quelques sports selon les heures. Une fois que t'es en cours, tu vas dans l'International Center, tu te poses avec ton ordinateur, tu te prends un truc à manger et tu parles avec les gens.
La vie était pas chère sur place, la nourriture ne coûte rien, alors que le choix est monstrueux, il y a absolument tout et les rayons sont énormes. Ils boivent énormément de thé, surtout en bouteille, bien plus que l'eau. Ils vont même jusqu'à vendre "UN" oeuf dur. Le choix de nourriture est vraiment incroyable, souvent très sain, et j'avoue ne jamais en avoir vu autant. Vu que l'euro est plus fort que le Yen, j'étais vraiment avantagé et j'avais un pouvoir d'achat assez monstrueux.
Comment faisais-tu pour payer ses factures au Japon?
Tu reçois une petite facture en japonais dont la seule chose que tu comprends est le numéro correspondant au montant. Tu dois ensuite aller dans un magasin de proximité pour payer, le "Lawson", un convenient store, et tu payes tes factures de la même manière que tu vas dans un bureau de tabac en France.
Et par rapport au logement sur place ?
C'était une résidence universitaire uniquement pour les étudiants étrangers, seuls quelques japonais étaient là, c'est à dire les assistants qui aidaient les étudiants étrangers. C'était à 25min à pied de la fac et les appartements étaient plutôt grands, environ 19m² pour une seule personne, complètement équipés, avec machine à laver, balcon, frigo, salle de bains, autocuiseur (pour le riz) ... C'était petit pour tout mettre, mais extrêment bien organisé.
Je payais 240 000 yens pour 6 mois de loyer, divisé en 3 versements. Même si je ne restais que 4 mois et demi. En revanche, tu n'as pas l'électricité, l'eau ni internet compris dans le loyer. Pour Internet on s'était arrangé avec ma voisine du dessous qui partageait avec 3 personnes, et on avait des cables très longs qui passaient par dehors pour avoir un seul abonnement pour 5 ... Étant donné que c'était la fibre optique, on a eu aucun problème de vitesse et je ne payais que 1200 yens par mois.
La télévision, je ne l'utilisais pas, tout était en japonais et il y avait essentiellement des programmes de cuisine à ce que j'en ai vu.
Par rapport au restaurants, boîtes de nuits et autres activités ?
Les restaurants c'est le paradis, le principe est simple, tu payes une certaine somme et tu manges à volonté pendant 1h ou 2h, et tu bois ce que tu veux en boissons softs et parfois des alcools forts.
Les Japonais ne sont pas trop alcool, la plupart ne tiennent pas l'alcool. Les Japonaises prennent énormément soin d'elles donc elles sont plutôt belles, alors que les japonais beaucoup moins. Ils y a un gros problème de dents là bas vu que le dentiste coûte cher.
Les boîtes de nuit sont assez spéciales. Il y a des offres promotionnelles du style "si les filles ont des talons hauts, elles ne payent pas". Le coût moyen était de 20 euros, avec certaines possèdant des offres particulières avec alcool à volonté.
Le métro s'arrétant à minuit, on ne pouvait plus rentrer, donc obligation de faire la fête toute la nuit jusqu'à 5h du mat ...
La ville où j'étais était une ville "dortoire" les gens vivaient dans la ville et allaient travailler ou étudier ailleurs. Les gens sont vraiments réglés, tu as ton propre espace personnel, tu suis ta ligne à toi, et tu ne débordes pas sur celle des autres. C'es très calme, et ils sont super respectueux. On a beaucoup à apprendre d'eux, au niveau de la discipline, mais ils ont aussi à apprendre de nous, surtout savoir se lacher un peu.
Certains étudiants n'ont pas supporté la différence culturelle, surtout parce que la plupart étaient assez fermés. Ils ont préférés partir au bout de d'un semestre au lieu d'un an, ou d'autres sont partis à la moitié de leur séjour.
Les gens en général sont très disponibles pour toi. Un jour j'étais perdu, j'ai demandé à une dame de m'aider alors qu'elle faisait ses courses. Elle a laché son cadis et m'a accompagné jusqu'à la poste à 5 min à pied. Les étrangers sont vraiment très bien traités et on est des rois. C'est les étrangers qui dépassent quelques fois les rêgles, mais les japonais sont très patients, ils ont une culture qui évite le conflit, il y a très peu de chances qu'ils s'énervent. Si un japonais te fait une remarque ou t'engueules, c'est que tu l'as vraiment cherché. La seule fois où je me suis fait engueulé c'était dans le métro, après une soirée, j'étais allongé sur une banquette dans le métro, et un des japonais m'a demandé de me tenir correctement et de m'assoir. Je comprenais parfaitement que ce que je faisais n'était pas correct, mais les lendemains de soirée sont durs !
Et pour finir, quelque chose à ajouter ?
Je regrette pas, cela m'a apporté vraiment une énorme ouverture d'esprit, je m'adapte beaucoup plus vite aux situations nouvelles. Cela fait du bien de savoir qu'ils existent des gens comme ça, que l'on est pas tous pareil.
Après, ça m'a developpé mon envie de voyager, quand j'ai eu ma licence j'ai pris une année sabbatique, j'ai bossé l'été et je suis parti un an en Australie dans le cadre du visa-vacances (Working Holiday). Puis je suis parti étudier un an en Écosse. Il faudrait vraiment que tout le monde voyage, c'est incroyable, cela te change la vie.
Les inscriptions s'ouvrent au plus tôt à partir d'Octobre et se terminent vers Avril. Alors commencez à vous préparer dès maintenant pour vos candidatures ! Vous avez besoin d'un accompagnement ? Study Experience, l'agence spécialisée dans les séjours d'études à l'étranger, est là pour vous aider !