Je m’appelle Mathieu et je suis actuellement étudiant au sein de la Neoma Business School. J’ai eu l’occasion de partir pendant 6 mois en 2014 en échange au Canada pour un semestre à l’étranger au sein de la Queens University à Kingston.
J’ai pensé à partir au Canada avant même la première année d’école de commerce. A 20 ans, j’étais parti aux États-Unis pendant deux mois afin de travailler au sein d’un centre aquatique en tant que moniteur puis en tant que conseiller dans un « Visitor Center » à Santa Barbara en Californie.
J’en ai profité pour visiter le Canada sur la côté Ouest, de Seattle jusqu’à Vancouver pour atteindre la frontière de l’Alaska. J’ai bien aimé le Canada, et je me suis dit que je partirai bien pour une durée plus longue.
Deuxième point intéressant qui m’a convaincu pour partir, l’université de Queens à Kingston est particulièrement réputée dans le pays ce qui offre une ouverture à de belles opportunités au Canada par la suite. Pour finir, elle est en plein centre de la partie anglophone du Canada, ce qui me permettait de pratiquer l’anglais quotidiennement.
J’avais aussi sélectionné d’autres universités au Canada lors de mes démarches, je ne cherchais pas à partir en particulier à Kingston. La sélection et les hasards de l’affection ont fait que c’est ce choix qui a été retenu.
Au sein de l’école de commerce, le semestre à l’étranger est obligatoire dans notre cursus. Il est possible de faire au minimum un stage à l’étranger et/ou un semestre à l’étranger au sein d’une université partenaire. Certains étudiants multiplient les expériences à l’étranger, et avec une année de césure passe près de 2 ans de leur cursus à l’étranger, dans plusieurs pays différents !
Dans mon cas, j’avais déjà eu l’occasion de travailler à l’étranger aux USA, mais je souhaitais vraiment découvrir la vie d’un étudiant à l’international. J’ai donc notifié de mon choix à l’école en ligne dès que cela nous a été demandé.
A partir de là, dès le mois de Février, l’école nous demande de remplir nos choix d’universités à l’étranger pour un départ en Septembre. L’école dispose de plus de 170 partenaires à l’étranger sur les 5 continents. Chaque étudiant doit remplir 50 choix, afin de s’assurer que chacun ait l’opportunité de partir.
Certaines destinations sont très demandées, comme les USA, l’Australie, le Canada et certaines villes en particulier. Il est ainsi possible de partir facilement en Chine à Wuhan, mais il est en revanche bien plus difficile de partir à Shanghai ou Pékin qui sont bien plus demandés. Au final, c’est la loi de l’offre et de la demande, et les places sont limitées !
J’ai donc rempli mes 50 choix en ligne avec tous types d’universités et de pays, en espérant avant tout le Canada. Début Avril, l’école nous a informés du classement et des affectations finales, et il se trouve que j’ai obtenu Queens University à Kingston. J’avais donc réussi à obtenir ma place pour le Canada !
J’ai fait pas mal de recherches sur ce point, car le site du gouvernement canadien n’était pas clair sur la nécessité d’un visa étudiant pour un seul semestre d’études. Après de nombreuses recherches, il s’est avéré que le visa étudiant n’était pas nécessaire dans la mesure où je souhaitais uniquement rester moins de 6 mois sur place, et que je ne souhaitais pas travailler.
Je suis donc parti sans visa, et on m’a délivré un visa de séjour temporaire à mon arrivée à l’aéroport pour une durée de 6 mois.
Attention, même si le visa n’est pas nécessaire avant votre départ, il faut vous assurer que vous disposez de l’ensemble des documents nécessaires pour prouver votre admission à un établissement canadien pour toute la durée de votre séjour. Lors de votre arrivée à l’aéroport, la douane n’hésitera pas à parcourir l’ensemble des documents, et vous à vous poser quelques questions sur votre capacité de financement de votre séjour.
Je ne suis pas boursier du CROUS, je n’avais donc pas d’aide financière sur critères sociaux. Je sais que certaines bourses régionales peuvent néanmoins être accessibles, mais je n’ai pas cherché outre mesure et l’école ne nous a pas informés d’opportunité particulière.
J’ai pris mes billets avec Air Transat, qui est l’une des compagnies les moins chères pour partir au Canada. Dans la mesure où je ne m’y suis pris que 3 semaines à l’avance, les billets m’ont coûté assez chers, autour de 950 euros.
Pour Kingston, il est déconseillé de prendre un vol avec escale.
Il vaut mieux se rendre à Montréal ou Toronto selon la ville la moins chère au moment où vous réserver votre billet, puis prendre le bus afin de rejoindre Kingston. Des bus partent directement des aéroports de Montréal et Toronto vers le campus de Queens University Ces bus sont réservés aux étudiants de Queens, et il faut s’inscrire via le site d’une association de l’école qui s’appelle Tricolor.
Il est aussi possible d’emprunter les compagnies tels que Greyhound, qui sont un peu plus cher, et ne partent pas forcément des aéroports.
Comme tout le monde, j’avais peur avant de partir de ne pas trouver d’appartement. J’ai donc commencé les recherches en France et je me suis inscrit sur les groupes Facebook de l’école afin de trouver un logement rapidement. Il y a énormément d’annonces sur le site, et j’avais réussi à réserver une semaine avant mon départ une place dans un logement pour 7 personnes un peu excentré du campus. Au final, à mon arrivée, c’est le logement que j’ai choisi !
En revanche, il ne faut pas se reposer sur les résidences étudiantes de l’université, qui ont énormément de règles contraignantes.
Pour ceux qui ne veulent pas cuisiner, il y a des plans de l’école pour avoir accès au restaurant universitaire matin/midi/ et soir. La nourriture est correcte, pas trop chère et facile d’accès. Cela reste néanmoins un tarif fixe au semestre, ce qui réduit la flexibilité par la suite si vous souhaitez manger à l’extérieur car vous payerez votre repas quoi qu’il arrive.
Deux mois avant le début des cours, tu peux voir le syllabus de l’ensemble des modules ainsi que les horaires. La totalité des cours se font en 4 heures par semaine (2 fois 2 heures), et on a le choix entre différents horaires pour arranger son emploi du temps.
Je me suis arrangé pour choisir mes cours sur 2 jours par semaine, Lundi et Mercredi. J’avais donc 16 heures de cours réparties sur 2 jours.
Je suis arrivé début Août, et j’ai passé les 3 premiers jours à Montréal à visiter la ville avec ma copine qui restait pour les 3 premières semaines avec moi. J’ai trouvé que l’on se faisait vite au décalage horaire.
Ensuite je suis arrivé à Kingston pour deux jours afin de découvrir la ville et obtenir mon appartement. Si le logement ne me convenait pas, j’aurai pu rester plus longtemps, mais comme tout était parfait, j’ai pu repartir au bout de 2 jours vers Toronto où j’ai passé 10 jours. Pour finir, je suis revenu trois jours avant le début des cours afin de découvrir la ville de Kingston.
Le premier jour à l’université a commencé par une présentation dédiée à l’ensemble des étudiants internationaux afin de nous préparer au semestre à venir. Ils nous ont aussi présenté l’association « Exchange & Transfer Commitee» dédiée aux étudiants internationaux qui s’occupe des évènements et voyages, et ils ont aussi présenté la semaine d’intégration des étudiants étrangers qui etait mise ne place.
Pour moins de 100 dollars, on était pris en charge en équipe de 10 étudiants avec 3 étudiants canadiens pour une semaine afin de parcourir les activités prévues pour la semaine. On a notamment eu une soirée dans un fort militaire, une painting party, des restaurants durant la journée, une visite de la ville, une visite du campus et un forum des associations de l’université.
On a aussi reçu un « Welcome Pack » avec une écharpe, une gourde, de nombreux goodies…
Au niveau des rencontres, j’avais déjà commencé à rencontrer des exchanges quelques jours avant la rentrée grâce à des évènements mis en place sur le groupe Facebook entre nous. J’ai donc commencé la semaine internationale en connaissant pas mal de monde.
Il y a entre 35000 et 40000 étudiants, répartis dans de nombreuses facultés. Globalement, tu vois surtout les étudiants de la Business School et très peu les étudiants de médecine et autres spécialisations. L’université se répartit sur 16 blocks, une piscine, une salle de sport sur 5 étages, un stade de sport … Le sport est d’ailleurs réellement important et mis en avant sur le campus !
Au sein de l’université, il y avait beaucoup d’endroits tenus par les étudiants qui proposaient des jobs et des endroits sympas pour se poser : deux bars sur le campus, le bookstore et le Tricolor (les goodies de l’école).
Les deux premières semaines étaient des semaines de test afin de valider les cours que l’on avait choisi. Si l’on n’avait pas demandé de nouveaux modules au bout de ces 2 semaines, il était impossible de changer de cours.
Globalement, les cours sont assez difficiles car on te demande beaucoup de travail personnel. C’est relativement plus dynamique qu’en France, dans la mesure où on te demande beaucoup de réfléchir par toi-même et avoir un véritable débat sur les sujets couverts.
Au niveau de la charge de travail personnel, je dirais qu’une heure de cours demandait 45 min de travail personnel. Avec les 16 heures de cours, le cursus demandait donc une trentaine d’heures de travail par semaine au total.
Il est difficile de s’intégrer avec les étudiants canadiens lors des cours hormis lors des travaux de groupe. Ils sont très portés sur leur GPA et souhaite obtenir un maximum de points afin de poursuivre les études dans les meilleures conditions. Les entreprises peuvent aussi demander le GPA de l’étudiant lors de l’embauche, ce qui impacte directement leurs chances de trouver un emploi à la sortie de l’université.
Ils évitent donc les étudiants internationaux qui ont tendance à travailler peu durant leur semestre d’échanges. Du coup, j’ai rencontré beaucoup de canadiens lors des soirées mais aucun pendant les cours.
Du côté des professeurs, j’ai remarqué qu’ils font un réel effort pour actualiser leur présentation chaque année. Pour un cours qu’ils enseignent chaque année, ils n’hésiteront pas à le faire évoluer. On retrouve donc des articles fournis qui datent de la veille ou de la semaine dernière, et des informations qui sont globalement d’actualité.
Autre point que j’ai remarqué, les théories présentées durant le cours ont toujours une application concrète. En effet, les enseignants vont toujours essayé d’appliquer à la vie professionnelle les enseignements théoriques.
Les évènements étaient surtout entre étudiants étrangers, organisés par l’association ETC. L’intégration était toujours inter-étudiants internationaux et très rarement avec des canadiens. J’ai commencé à bien côtoyer les étudiants canadiens à partir de Novembre, car j’avais 3 cours sur 4 qui étaient uniquement avec des étudiants canadiens.
Je me suis pas mal intégré à l’extérieur de l’école, notamment grâce à un bar nommé le « Grizzly Grill ». On s’est rapprochés de plusieurs personnes durant nos soirées là-bas, et cela nous a permis d’étendre notre réseau d’amis canadiens.
Grâce à mon séjour aux Etats-Unis, je parlais déjà correctement anglais. En parallèle, lors de mon cursus en école de commerce, je présidais l’association d’accueil des étudiants internationaux de l’école avec une quarantaine d’étudiants. C’était l’occasion pour moi de parler anglais toutes les semaines avec des étudiants du monde entier.
Je suis donc arrivé au Canada avec un bon niveau d’anglais, que j’ai pu perfectionner durant mon séjour au Canada. J’ai clairement un meilleur niveau qu’à mon départ.
Oui j’ai bien réussi à voyager ! C’est même grâce à ça que je me suis fait mon groupe d’amis. Quelqu’un avait posté une annonce pour partir à Détroit dès la mi-Septembre. On s’est retrouvé à 4 étudiants pour partir (un Belge, un Danois, et une française), et c’est devenu mon groupe d’amis proche pour le semestre.
Pour faire court, j’ai eu l’occasion de partir durant mon semestre :
Un weekend dans un cottage au bord du lac dans la nature canadienne.
A Québec et à Montréal pour découvrir la province québécoise.
Aux Etats-Unis sur la Côte Ouest, de San Francisco jusqu’à Las Vegas.
Autour de Kingston, où il y avait beaucoup de grandes espaces naturels
J'ai vraiment souhaité profiter à fond au Canada et je n'ai pas hésité à dépenser pour sortir et voyager durant le semestre. Mon budget durant mon semestre au Canada s'est réparti comme suit :
Logement : 300 euros par mois. Pour une chambre de 15 m2 dans une maison de 7 personnes. J’étais malheureusement un peu loin du campus (10 min de bus).
Nourriture : 350 euros par mois. En faisant quelques restaurants chaque mois.
Transport : Le bus était gratuit dès que tu obtenais ta carte étudiante de Queens University
Vol Aller-retour : 950 euros. Pris un mois en avance, un peu tard donc pour obtenir le meilleur prix
Assurances : Grâce à ma carte Visa Premier, j’étais assuré sur place.
Voyages : 400 euros par mois. Je partais beaucoup chaque weekend et j’ai fait quelques voyages assez lointains
Sorties : 200 euros par mois. Je sortais beaucoup chaque semaine ce qui a un coût !
Quelques petites astuces :
Pour faire ses courses, LOBLAWS est beaucoup moins cher que Metro qui est ouvert 24 sur 24h.
Je conseillerai aussi de trouver un logement proche du campus principal quitte à payer un peu plus cher. J’étais un peu trop loin et c’était parfois dérangeant pour les sorties et les soirées
Pour finir, je conseillerai fortement d’investir dans un vélo que l’on peut acheter sur Kijiji par exemple. La ville de Kingston est très plate ce qui rend les déplacements à vélos très faciles, alors que l’on peut la traverser en une demi-heure.
J’ai trouvé la ville vraiment géniale. La ville n’est pas trop grande mais dispose de tout ce qui est nécessaire. Le campus de Queens est directement dans le centre, et on sent que la ville tourne beaucoup autour de la vie étudiante. En effet, les commerces, et l’agencement du centre-ville favorisent les étudiants.
Au niveau de l’hiver canadien, c’est à partir de mi-Novembre ! Il commence à faire froid et à neiger et il y a facilement des tombées de neige de plus de 50 centimètres.
Concernant les transports dans la ville de Kingston : il y a un bus toutes les demi-heures ! Un vélo a donc tout son sens. Pour information, il est bon de savoir que c’est la partie anglophone du Canada, que l’on est à une demi-heure de la frontière américaine, et à distance égale de Toronto, Montréal, Ottawa.
La nourriture est moins recherchée qu’en France mais il y a beaucoup de fast-food de tout type facilement accessibles financièrement (Teryaki, Barbecue, Burgers).
Je me suis vraiment fait plaisir durant mon semestre à Kingston. J’ai eu l’occasion de rencontrer des amis que j’ai pu revoir par la suite. Afin de profiter un maximum de ma période sur place, je suis parti du principe que je me ferai plaisir et que je regarderai très peu les prix, et ça a très bien fonctionné ! Au final, une expérience géniale que j’aurai bien prolongé pendant 6 mois de plus.
A refaire sans hésitation !
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